Cela va maintenait faire trois ans que nous sommes sortis du dernier avion de notre itinéraire autour du monde à la découverte des recettes à base d’insectes. Toutes les vidéos culinaires sont publiées, tous les épisodes de la série documentaire sont sortis, et (presque) tous les articles qu’on avait à écrire sont écrits. Mettons un point final à ce projet.

On a commencé ce voyage en novembre 2017 avec une première étape au Japon, pour visiter le festival de la guêpe. On a enchaîné cinq mois plus tard avec le Cambodge et ses mygales frites, la Thaïlande et sa filière d’élevage d’insectes, l’Australie et ses 60 millénaires de tradition, puis le Mexique et sa gastronomie entomocole avancée. Nous avons repris l’avion un mois et demi plus tard pour l’Afrique, direction le Cameroun et ses savoureux foss, puis le Zimbabwe et ses incroyables chenilles mopanes. Enfin, nous sommes rentrés en France et avons arpenté l’Europe pour en apprendre plus sur l’approche occidentale à cette gastronomie qui lui est étrangère.
Un ingrédient traditionnel comme un autre
Nymphes et larves de guêpes, Kushihara, Japon Mygales et scorpions frits, Siem Reap, Cambodge Criquet frit, Khon Kaen, Thaïlande Larves de witchetty et fruits de la brousse, Mudgee, Australie Chapulines en encas, Oaxaca, Mexique Ragoût de foss, Obout, Cameroun Cuisson de chenilles mopanes, Marange, Zimbabwe Hoummous aux vers de farine broyés et aux criquets, Bruxelles, Belgique
Partout autour du monde, le lien entre les gens et les insectes comestibles semblait se détériorer dans les grandes villes. Les populations urbaines semblaient considérer les insectes comme de la nourriture rurale, comme un genre d’aliment de pauvres, en somme. Mais grâce au travail de nombreux cuisiniers, ces perceptions changent, et les urbains se reconnectent de plus en plus avec les recettes traditionnelles de leurs grands-parents. Chaque pays a ses insectes spécifiques, et chaque pays intègre ces insectes dans ses recettes typiques comme s’ils étaient un ingrédient comme un autre : sashimis de guêpes, miang de fourmis, mets de termites… Pour les plus récalcitrants qui découvrent les insectes, une fois la première bouchée passée, le doute n’est plus permis : il s’agit bel et bien là de simple nourriture, et de la nourriture savoureuse qui plus est.
Entre récolte et élevage
Ruche de guêpes, Kushihara, Japon Mygale, marché de Skun, Cambodge Larve de witchetty, Mudgee, Australie Termites, Obala, Cameroun Fourmis, Bikita, Zimbabwe Grillons, Bikita, Zimbabwe Chenille mopane, Marange, Zimbabwe Criquets dans une ferme d’insectes, Deerlijk, Belgique Vers de farine, Paris, France
Traditionnellement collectés dans l’environnement, les insectes commencent aussi à être élevés par des hommes et des femmes déterminés à réduire l’impact écologique de ces savoureux ingrédients à six pattes, tout en assurant leur sécurité alimentaire et économique. Parfois cependant, une gestion traditionnelle rigoureuse des ressources naturelles permet de collecter les insectes dans les forêts en protégeant l’environnement, comme les guêpes japonaises ou les punaises zimbabwéennes – et parfois encore, en l’absence de tradition de cuisine entomocole, ces insectes ne peuvent qu’être élevés, comme en Europe. Dans tous les cas, le mot d’ordre reste le même : cuisiner des insectes, oui – mais en protégeant la nature.
Notre expédition en quelques chiffres :
- 8 pays visités
- 38 espèces d’insectes documentées
- 48 articles écrits dans nos carnets de voyages
- 51 recettes répertoriées
- 62 personnes interviewées
- 101 330 km parcourus (escales et allers-retours compris – sachant que la circonférence de la Terre fait 40 075 km, comme vous le voyez, on a presque fait deux tours du monde et demi)
Quelle suite pour les Criquets Migrateurs ?
Aujourd’hui, Annie est médiatrice scientifique, et Sébastien est ingénieur en élevage d’insectes. Notre tour du monde est terminé, mais on reste dans le même domaine !
Tous les articles relatant ce que nous avons appris sont à présent publiés. Après, s’il nous vient d’autres idées à partager, nous reprendrons bien entendu le clavier et l’appareil photo pour vous en faire part. Qui sait, peut-être tenterons-nous même d’écrire un livre sur le sujet !
D’ici-là, vous pouvez retrouver toutes les recettes que nous avons apprises et tous les carnets de voyage ici, sur ce site – et tous nos épisodes et vidéos culinaires sont disponibles sur notre chaîne YouTube, bien entendu.
Un énorme merci à toutes celles et ceux qui nous ont soutenu et aidé à travers cette expédition, et qui ont permis à ce documentaire d’être ce qu’il est aujourd’hui ! Et un énorme merci à vous, qui avez suivi nos aventures 🙂
À très bientôt !
Sébastien et Annie

Bonsoir cher Monsieur,
C’est très gentil de votre part, je vous en remercie pour cette attention. Sur ce, veuillez agréer l’expression de mon profond respect.
Cordialement !
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Bonjour
sachez que vous nous avez beaucoup appris !!!! Des bonnes idées et des projets relatifs à l’élevage des insectes… Vous faites partis d’éclaireurs qui redonnent le gout d’entreprendre … Merci et bon courage !!!
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