DerniÚre étape de la deuxiÚme partie de notre voyage, nous nous sommes rendus en Amérique du Nord (oui). Nous avons visité le Mexique à la recherche de ses insectes comestibles entre le 30 juillet et le 31 août 2018.

Qu’est-ce qui a quatre jambes, deux tĂȘtes, un appareil photo, une camĂ©ra, un carnet de notes, et qui se rĂ©pand sur le monde ?
Le Mexique est un pays qui a une histoire un peu plus longue que celle de l’Australie mais marquĂ©e par un Ă©vĂ©nement similaire : l’arrivĂ©e de colons europĂ©ens sur un continent. NĂ©anmoins, une diffĂ©rence de taille est que la suppression et la non-assimilation des cultures indigĂšnes a Ă©tĂ© moins bien rĂ©ussie. Aujourd’hui, beaucoup de mexicains reconnaissent les peuples amĂ©rindiens de la rĂ©gion comme leurs ancĂȘtres, quand les australiens euro-descendants envisagent les aborigĂšnes comme un peuple bien distinct.
L’Ă©pisode documentaire des Criquets Migrateurs sur notre itinĂ©raire mexicain !
Du coup, pas mal de mexicains mangent des insectes. Lesquels ? Oh, pas grand-chose : des sauterelles, des fourmis, des larves de fourmis, des vers d’agave, des punaises, des cigales, des scorpions… En fait, le Mexique est le pays oĂč la plus grande variĂ©tĂ© d’insectes consommĂ©s a Ă©tĂ© recensĂ©e. (Probablement du fait d’une chercheuse motivĂ©e. On en reparlera.)
Nous nous sommes basĂ©s dans deux rĂ©gions du Mexique : le district FĂ©dĂ©ral d’un cĂŽtĂ© et Oaxaca de l’autre.
CIUDAD DE MEXICO – 30/07/2018 au 7/08/2018
Ă Mexico-la ville, nous avions quelques petites choses Ă faire.
Souvent, les capitales agissent comme une sorte de siphon culturel oĂč viennent les traditions des autres rĂ©gions. Nous espĂ©rions donc trouver un panorama reprĂ©sentatif de la consommation d’insectes partout au Mexique en fouillant sa capitale.
Un grand marchĂ© est cĂ©lĂšbre pour la prĂ©sence de stands proposant d’acheter et de manger des insectes : le marchĂ© couvert de San Juan, dans lequel nous avons tournĂ© un quart d’heure en ratant systĂ©matiquement les bons couloirs du marchĂ©… đ
La variĂ©tĂ© des insectes est impressionnantes ! Scorpions de plusieurs espĂšces (alacranes et escorpiones), punaises de plusieurs espĂšces (jumiles et xhawis), grosses fourmis (hormigas chicatanas), sauterelles (chapulines)…
Sont prĂ©sentĂ©es aussi d’autres spĂ©cialitĂ©s dites « prĂ©-hispaniques », comme du serpent, du scorpion ou du tatou. En fait, toutes les protĂ©ines animales qui n’ont pas Ă©tĂ© importĂ©es d’Europe.
Juste Ă cĂŽtĂ© du marchĂ© de San Juan, on trouve un restaurant appelĂ© la Cocina de San Juan. Nous avons profitĂ© de nous trouver lĂ pour manger des tacos aux insectes et faire l’interview du patron, Pedro Felipe HernĂĄndez.
Profitant du patrimoine archĂ©ologique du Mexique, nous avons visitĂ© des constructions monumentales prĂ©-hispaniques ainsi que la ville. La semaine passĂ©e, nous avons pris l’autocar pour Oaxaca.
OAXACAÂ – 08/08/2018 au 24/08/2018
D’aprĂšs nos sources, Oaxaca Ă©tait la rĂ©gion dans laquelle nous avions le plus de chance de trouver des insectes comestibles ! Nous n’avons, clairement, pas Ă©tĂ© déçus.
Nous avons beaucoup sillonnĂ© les marchĂ©s et nous y avons trouvĂ© trois espĂšces-phares : les sauterelles (chapulines), les fourmis (hormigas chicatanas) et les vers d’agave (gusanos de maguey). Nous avons aussi quĂ©mandĂ© Ă un restaurant chic un Ă©chantillon de leur stock dâĆufs de fourmis congelĂ©s.
Tout ça nous a permis de prendre un cours de cuisine avec le chef JosĂ© Luis-DĂaz du restaurant Chilhuacle Rojo : c’est lui qui nous a transmis la plupart des recettes que vous retrouvez dans la vidĂ©o culinaire que, coĂŻncidence ? (pas du tout) nous avons aussi tournĂ©e Ă Oaxaca.
Avec ça, avouons-le sans rougir, pas mal de tourisme.
Encore des constructions monumentales prĂ©-hispaniques avec la citĂ© de Monte AlbĂĄn, oĂč nous avons vu pour la premiĂšre fois la mention de consommation d’insectes sur l’un des panneaux explicatifs qui cadraient la visite.
Une curiositĂ© de la nature : les cascades pĂ©trifiĂ©es de Hierve de Agua. On peut mĂȘme se baigner dans le bassin d’eau verte et terriblement froide : sensations garanties.
Enfin, randonnée dans les montagnes non loin de la ville, dans le centre écotouristique local.
Deux semaines aprÚs notre arrivée, nous sommes repartis.
ZIPOLITE – 25/08/2018 au 30/08/2018
Bon.
Avouons-le.
On était surtout venus profiter de la grosse piscine.

Cette grosse piscine.

Ils étaient tous de bons scally doggoes.
Nous avons aussi pris le temps de tourner les passages face caméra de notre vidéo documentaire au milieu de gros iguanes noir et blanc. Il nous a fallu toute notre volonté pour ne pas en fourrer un dans nos bagages.
AprĂšs ça, nous avons pliĂ© bagage, sommes rentrĂ©s Ă Mexico, et avons pris l’avion pour Paris le 31 aoĂ»t pour atterrir le 1er septembre.
Ce dernier trajet en avion marquait la fin de la deuxiĂšme partie de notre voyage. Nous avons un peu travaillĂ© en France et ailleurs en Europe dans les semaines qui ont suivies, mais le prochain article itinĂ©raire portera d’abord sur notre voyage au Cameroun.
Voici les recettes mexicaines que nous avons tournées :
Petit récapitulatif des fiches-recettes :
- Chapulines Ă grignoter
- Tostadas aux chapulines
- Tacos aux escamoles
- Guacamole aux vers d’agave
- Pico de Gallo aux hormigas chicatanas
- Mole aux mini-chapulines
On le rappelle tout le temps, mais pour des comptes-rendus moins en retard nous avons une page Facebook, un fil Twitter et un compte Instagram.
Des bises, Ă la prochaine.
Pour leurs contacts, nos remerciements vont Ă Nathan Preteseille de lâAFFIA, Robert Nathan Allen de Little Herds, Nahabi Velarde de Merci Mercado et lâoffice de tourisme de Oaxaca. Un grand merci Ă JosĂ© Luis-DĂaz de Chilhuacle Rojo, notre prof de cuisine mexicaine aux insectes. Merci aussi pour nous avoir accordĂ© des interviews Ă Pedro Felipe HernĂĄndez de La Cocina de San Juan, Fernando VelĂĄzquez de El Gran Cazador Mexico et IlĂĄn.






3 réflexions sur “[đČđœ] Notre itinĂ©raire au Mexique”